La contraction de texte est un exercice fondamental du bac français qui consiste à réduire un texte à environ 25% de sa longueur initiale tout en conservant ses idées essentielles. Cette compétence, évaluée depuis la réforme du bac 2021, nécessite une méthode rigoureuse et des techniques précises pour reformuler efficacement le propos de l’auteur.
Qu’est-ce qu’une contraction de texte et pourquoi la maîtriser
La contraction de texte est un exercice de synthèse qui évalue votre capacité à identifier les idées principales d’un texte et à les restituer de manière concise. Au bac français 2025, cet exercice représente 8 points sur 20 et dure 2h15. L’objectif est de réduire un texte de 1000 mots environ à 250-300 mots maximum, soit un quart de la longueur originale.
Cette compétence dépasse le cadre scolaire : elle développe votre esprit de synthèse et votre capacité d’analyse, des qualités essentielles dans vos études supérieures et votre vie professionnelle. Les recruteurs valorisent particulièrement cette aptitude à extraire l’essentiel d’informations complexes.
Les 5 règles fondamentales pour réussir votre contraction
Maîtriser la contraction de texte nécessite de respecter cinq règles incontournables que tout candidat au bac français doit connaître parfaitement.
Reformuler intégralement avec vos propres mots
Vous devez absolument éviter de recopier des phrases entières du texte original. La reformulation doit être systématique : remplacez les mots par des synonymes, transformez les structures syntaxiques, variez les tournures. Par exemple, si l’auteur écrit “l’évolution technologique bouleverse nos habitudes”, vous pourriez reformuler “les innovations numériques transforment nos comportements quotidiens“.
Respecter scrupuleusement l’énonciation du texte
Conservez le système énonciatif du texte original : si l’auteur emploie la première personne, maintenez ce choix ; s’il s’adresse directement au lecteur, préservez cette dimension. Les temps verbaux et le registre de langue doivent également être respectés. Cette règle garantit la fidélité au ton et à l’intention de l’auteur.
Restituer objectivement la thèse de l’auteur
Votre contraction ne doit contenir aucun jugement personnel, aucune interprétation subjective. Vous êtes un transmetteur neutre : si l’auteur défend une position controversée, restituez-la sans la critiquer ni l’approuver. Cette neutralité est essentielle pour respecter l’intégrité du propos original.
Suivre fidèlement le mouvement du texte
Respectez l’ordre des idées tel qu’il apparaît dans le texte source. Ne réorganisez pas la progression argumentative selon votre logique personnelle. Si l’auteur présente d’abord un constat, puis des causes, enfin des solutions, votre contraction doit suivre exactement cette séquence pour préserver la cohérence du raisonnement.
Respecter rigoureusement le décompte de mots
Le respect du nombre de mots impartis est crucial : une marge de tolérance de 10% est généralement acceptée. Pour un texte de 1000 mots à contracter au quart, visez 240-260 mots. Comptez précisément : les articles contractés (“du”, “des”) comptent pour un mot, les mots composés avec trait d’union pour un seul mot.
Méthodologie complète en 6 étapes pour votre contraction
Une méthode structurée vous garantit une contraction efficace et vous fait gagner un temps précieux le jour de l’examen. Voici la démarche éprouvée utilisée par les enseignants de français.
Première lecture : comprendre le sens global
Lisez le texte une première fois sans prendre de notes pour saisir le sens général. Identifiez le thème principal, le type de texte (argumentatif, explicatif, narratif) et la thèse défendue. Cette lecture panoramique vous donne les clés de compréhension nécessaires pour la suite du travail.
Deuxième lecture analytique : repérer la structure
Lors de cette seconde lecture, délimitez les parties principales du texte en traçant des barres dans la marge. Identifiez les connecteurs logiques, les mots-clés, les exemples principaux. Numérotez les paragraphes et notez brièvement leur fonction dans le développement du propos.
Sélection des idées essentielles par paragraphe
Pour chaque paragraphe, dégagez l’idée principale et les idées secondaires indispensables. Éliminez les exemples redondants, les détails illustratifs non essentiels, les répétitions. Gardez uniquement ce qui fait avancer le raisonnement ou précise une notion importante.
Rédaction du premier jet en reformulant
Rédigez votre première version en suivant l’ordre du texte et en reformulant systématiquement. Utilisez des synonymes, variez les structures syntaxiques, condensez plusieurs phrases en une seule quand c’est possible. Cette étape demande créativité linguistique et précision conceptuelle.
Décompte rigoureux et ajustements
Comptez précisément vos mots : si vous dépassez, supprimez les éléments les moins importants ; si vous êtes en dessous, vérifiez que vous n’avez pas omis d’idées essentielles. Utilisez la règle de décompte officielle : “aujourd’hui” = 1 mot, “c’est-à-dire” = 1 mot, “vingt-trois” = 1 mot.
Relecture finale et vérifications
Vérifiez la cohérence de votre contraction : les liens logiques sont-ils préservés ? Le ton correspond-il au texte original ? Y a-t-il des erreurs de français ? Cette relecture finale assure la qualité de votre copie et peut vous faire gagner des points précieux.
Techniques avancées pour optimiser votre contraction
Au-delà de la méthode de base, certaines techniques spécialisées permettent d’améliorer significativement la qualité de vos contractions et d’obtenir d’excellentes notes au bac français.
La nominalisation transforme les propositions subordonnées en groupes nominaux : “Parce que la société évolue” devient “L’évolution sociale”. Cette technique réduit considérablement le nombre de mots tout en préservant le sens. De même, l’utilisation judicieuse de participes présents et d’infinitifs substantivés optimise l’expression.
Erreurs fréquentes à éviter absolument
Certaines erreurs récurrentes pénalisent lourdement les candidats au bac français. Évitez de paraphraser en reprenant les mêmes mots avec des modifications mineures : c’est considéré comme du recopiage déguisé. Ne résumez jamais en utilisant vos propres idées ou en ajoutant des informations absentes du texte original.
L’autre piège majeur consiste à négliger la progression logique du texte en privilégiant un plan thématique personnel. Cette erreur détruit la cohérence argumentative de l’auteur et vous fait perdre des points sur la restitution du mouvement du texte. Respectez absolument l’ordre d’apparition des idées.
Conseils spécifiques selon votre filière
Les attentes varient selon votre filière d’études. En première STMG, privilégiez la clarté et la précision du vocabulaire économique et social. Les textes portent souvent sur l’entreprise, la communication, les enjeux sociétaux contemporains.
En filière générale, les textes sont plus littéraires et philosophiques, nécessitant une maîtrise fine des nuances conceptuelles. Les correcteurs attendent une reformulation élégante qui témoigne de votre culture générale et de votre sensibilité aux registres de langue.
Vidéo liée sur comment faire une contraction de texte
Cette vidéo complète les informations de l’article avec une démonstration visuelle pratique.
Ce qu’il faut absolument savoir sur comment faire une contraction de texte
Comment compter précisément les mots dans une contraction de texte ?
Comptez un mot pour chaque unité lexicale séparée par un espace. Les articles contractés (du, des, au, aux) comptent pour un mot. Les mots composés avec trait d’union (c’est-à-dire, vingt-trois, peut-être) comptent également pour un seul mot. Les nombres en chiffres (1, 25, 2024) comptent pour un mot chacun.
Quelle est la longueur idéale d’une contraction de texte au bac ?
Pour un texte de 1000 mots, votre contraction doit faire environ 250 mots, soit exactement un quart du texte original. Une marge de tolérance de 10% est généralement acceptée, soit entre 225 et 275 mots. Respecter cette consigne est crucial pour votre note.
Peut-on utiliser des citations du texte original dans la contraction ?
Non, vous devez reformuler intégralement avec vos propres mots. Utiliser des phrases ou expressions du texte original, même entre guillemets, est considéré comme du recopiage et pénalisé. Seuls les noms propres et termes techniques sans synonymes peuvent être conservés.
Comment gérer les exemples dans une contraction de texte ?
Sélectionnez uniquement les exemples indispensables à la compréhension de l’argumentation. Supprimez les exemples redondants ou purement illustratifs. Quand vous conservez un exemple, reformulez-le de manière synthétique en gardant seulement ce qui sert le raisonnement de l’auteur.
Que faire si on dépasse le nombre de mots autorisé ?
Relisez votre contraction et supprimez en priorité les adjectifs qualificatifs non essentiels, les relatives explicatives, les compléments circonstanciels de moindre importance. Utilisez la nominalisation pour condenser vos phrases. Évitez de supprimer des idées principales qui affaibliraient votre contraction.
Comment préserver le ton de l’auteur dans la contraction ?
Conservez le système énonciatif (je, nous, vous), les temps verbaux, le registre de langue et les marques de modalisation (peut-être, certainement, sans doute). Si l’auteur emploie l’ironie ou l’émotion, restituez ces nuances dans votre reformulation pour préserver l’intention communicative du texte.
| Étape Clé | Actions Essentielles | Objectif |
|---|---|---|
| Lecture analytique | Identifier structure et idées principales | Comprendre le mouvement du texte |
| Reformulation | Utiliser synonymes et nouvelles structures | Éviter le recopiage |
| Décompte de mots | Respecter le quart du texte original | Validation de la consigne |
| Relecture finale | Vérifier cohérence et correction | Optimiser la qualité |
